La cigarette électronique contiendrait des « substances très préoccupantes »

L’association 60 millions de consommateurs a publié dans son magazine de septembre, disponible dès aujourd’hui en kiosque, une enquête sur les risques sanitaires de la cigarette électronique aux résultats accablants.

Si la plupart des revendeurs et des fabricants de cigarettes électroniques et de e-liquides communiquent avant tout sur l’aspect inoffensif de leurs produits pour la santé, l’association 60 millions de consommateurs a mené une étude qui tend à démontrer le contraire. «L’absence de tabac ne signifie pas que ces produits ne présentent pas, de manière intrinsèque, des risques pour la santé », explique l’association qui a décelé des « substances très préoccupantes » parmi la dizaine de produits testés. 60 millions de consommateurs explique ainsi avoir découvert du formol, un produit polluant et cancérigène, des traces de métaux lourds ou de l’acétaldéhyde dans la vapeur inspirée par les fumeurs de cigarettes électroniques. Plus inquiétant encore, les flacons de e-liquide de contiennent parfois pas le dosage en nicotine indiqué sur l’étiquette, mais un dosage inférieur. Enfin, certains flacons se targuant de ne pas contenir de propylène glycol en contenaient en réalité.
Une étude plus précise que les précédentes
En mai dernier, l’Office français de prévention du tabagisme a remis un rapport au gouvernement, sous la direction du professeur Dautzenberg, concluant que les cigarettes électroniques « semblent réduire les dommages lorsqu’elles remplacent la cigarette ». Interrogé par Le Figaro sur cette différence de perception, Victoire N’Sondé, la journaliste de 60 millions de consommateurs, précise toutefois que la cigarette électronique reste moins nocive que la cigarette classique. « On ne contredit pas le rapport Dautzenberg, on apporte un élément supplémentaire », affirme-t-elle. « On n’a pas de tabac dans une cigarette électronique donc on n’a pas tous les composants toxiques du tabac. Pour autant, jusqu’à présent, on n’avait pas mis au point de dispositif qui permettait de recueillir de manière optimale ce qui est émis dans ces vapeurs ». Le professeur Dautzenberg souhaitait en effet dans son rapport voir émerger d’autres études sur le sujet : « Toutes les études concernant l’efficacité de l’e-cigarette dans l’aide au sevrage tabagique et l’innocuité de son utilisation à long terme sont encouragées ».

Pour l’association de consommateurs, une réglementation par le législateur est nécessaire afin d’offrir un encadrement plus sécurisé pour les vapoteurs. Marisol Touraine, ministre de la santé, a annoncé en mai dernier sa volonté de légiférer sur un produit qui serait désormais consommé par un million de Français.

Source : http://www.tomsguide.fr